6-7 juillet : De Cody à Little Bighorn : si on jouait aux cow-boys et aux Indiens ?

Cody et Little Bighorn

Wyoming, Montana… des États qui fleurent bon les grands espaces encore sauvages et le cuir des selles de cowboys !

A l’entrée du parc de Grand Teton, la petite ville de Jackson nous avait bien mis dans l’ambiance, avec ses bars et ses parcs municipaux à la déco rustique et de bon goût (admirez les arches en bois de wapitis).

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Et à la sortie du parc de Yellowstone, c’est à Cody, la ville fondée en 1896 par le célèbre Buffalo Bill, que nous faisons étape pour visiter l’immense musée où l’on redécouvre son histoire, mais aussi une magnifique section consacrée aux Indiens des Plaines.

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Buffalo Bill (1846-1917), ou comment le cavalier du Pony Express / éclaireur de l’armée américaine/ chasseur de bisons pour les compagnies de chemin de fer s’est reconverti en homme d’affaires (plutôt raté) et en homme de spectacle (très doué), réussissant à devenir de son vivant une légende typiquement américaine. Son Wild West Show tourna pendant trente ans dans tout le pays et en Europe, où il fut vu par tout le Gotha.

 

 

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Très belle exposition d’artisanat indien – de quoi aussi prendre conscience que beaucoup des éléments qu’on associe à la culture des Indiens sont en fait arrivés avec les Européens (les perles décoratives qui ornent leurs vêtements, par exemple, mais aussi les chevaux !).

 

 

 

« Dans les environs de Cody », dit le Guide Vert, mais tout de même à trois heures de route (c’est l’Ouest américain) : le site de Little Bighorn dans le Montana, lieu de la bataille qui vit le baroud d’honneur des Indiens dans leur résistance à l’invasion et à la spoliation de leurs territoires.

Résultat d’images pour custer1876 : les accords passés entre les États-Unis et les tribus indiennes sont constamment bafoués. La goutte qui fait déborder le vase : la découverte d’or dans les Black Hills (Dakota du Sud), montagnes sacrées pour les Indiens, mais que les Blancs entendent s’arroger au mépris du traité de Fort Laramie signé quelques années plus tôt.  Les 25 et 26 juin, le 7e régiment de cavalerie commandé par George Custer, héros de la guerre de Sécession, pense venir facilement à bout du gros millier de Cheyennes et de Sioux (dont Sitting Bull et Crazy Horse) rassemblés à Little Bighorn. Il sera en fait écrasé, mais cette bataille sera le chant du cygne pour les Indiens.

Même s’il ne reste pas grand-trace de la bataille, il est très émouvant de se rendre sur le mémorial.

Entendre le vent souffler dans la plaine et croiser des chevaux sauvages, ou mustangs – quelques dizaines de milliers d’entre eux parcourent encore les grands espaces de l’ouest.

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Contempler les tombes des soldats de l’armée américaine, des stèles installées dès le lendemain de la bataille (en noir, celle de Custer).

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Et le monument à la mémoire des combattants indiens, érigé plus tard, beaucoup plus tard, en 2003 – le temps pour l’Amérique d’équilibrer le regard porté sur ce pan de son histoire !

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En 1890, quatorze ans après Little Bighorn, le massacre de Wounded Knee dans le Dakota voisin marqua symboliquement la fin de la résistance indienne. Mais le cadavre bouge encore un peu et ce n’est sans doute pas un hasard si les revendications indiennes se cristallisent depuis l’an dernier autour du Dakota Access Pipeline (un oléoduc) dans la réserve sioux de Standing Rock : celle de Sitting Bull !

 

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Sitting Bull et Buffalo Bill en 1885 dans le Wild West Show : l’art de marier l’Histoire et le spectacle…