Je commence par la fin d’après-midi parce que c’était tout de même mémorable : du côté de Tuolumne Grove, au bord de la route mais à bonne distance, des ours noirs (qui sont parfois bruns).
Je pourrais vous faire croire qu’on était seuls au monde, mais Yosemite en juin n’est pas vraiment un havre de solitude et c’est grâce à un attroupement de voitures qu’on les a repérés, ce qui n’a rien enlevé à notre plaisir – depuis le temps que nous en entendions parler et que nous les voyions nous narguer sur tous les drapeaux de Californie (aussi présents dans cet État que le drapeau fédéral)…
En janvier, nous avions vu la vallée de Yosemite sous la neige, cette fois-ci nous la découvrons dans sa version estivale – et encore, le col de Tioga qui permet l’accès à la vallée par l’est restera fermé jusqu’au 28 juin, soit un mois plus tard que la moyenne.
De fait, il a beaucoup neigé cet hiver et avec la fonte printanière le fond de la vallée est en grande partie inondé.
Ainsi, nous avions prévu de rejoindre le départ du Four Mille Trail en prenant le Swinging Bridge… et nous avons dû faire un grand, grand détour !
Pendant la montée vers Glacier Point, vue sur les plus hautes chutes des États-Unis, dont le grondement raisonne dans toute la vallée.

La vallée depuis le Four Mille Trail (à droite, El Capitan)
Après plusieurs heures de montée, arrivée à Glacier Point et panorama sur la vallée de la Tenaya et le Half Dome
et un cran plus à droite, les chutes de Vernal et de Nevada (avec, à leur gauche, le Liberty Cap ou bonnet phrygien) et au loin les prairies d’altitude et les hauts sommets.
Comme partout, les touristes s’amusent à se prendre dans des poses incongrues…
…pour jouer les géants.
(Oui, je sais, il y a un faux raccord, mais Valentine préférait celle-là !)