Dans le parc de Point Reyes, au nord de San Francisco, la haute saison touristique est curieusement l’hiver parce que c’est la période où l’on peut observer la migration des baleines depuis un joli phare perdu au bout du monde.
En mars, elles sont des dizaines de milliers de baleines grises à remonter du Mexique vers l’Alaska et, oui, nous en avons vu PLEIN, d’autant que nous avons eu la chance de tomber sur une journée exceptionnellement claire (le phare dispute au mont Washington le titre d’endroit le plus venteux et le plus brumeux des États-Unis).
Tiens, en voilà deux, qui font une pause jeu sur leur parcours !
Pour arriver à ce petit bout du monde, on traverse une jolie lande semée de lacs et de fermes laitières.
Les wapitis nains ont été réintroduits dans les années 1970, avec un succès certain.
Les autres vedettes du parc sont les éléphants de mer, que l’on peut observer à Chimney Rock, où les femelles viennent donner naissance à leurs petits.
Nous arrivons à la fin de la saison et il ne reste plus qu’une femelle qui allaite son petit.
Les autres sont reparties après avoir été fécondées par un mâle, laissant les jeunes sevrés apprendre à se débrouiller tout seuls. Mais tant qu’il reste une femelle sur la plage, la fête continue et plusieurs mâles attendent encore de pied ferme dans l’espoir de pouvoir l’honorer juste avant son départ.
Normalement, seuls ceux qui appartiennent aux 5% de mâles dominants ont leurs chances (c’est à la taille de leur excroissance nasale qu’on les reconnaît), mais les autres restent quand même. On ne sait jamais, sur un malentendu…
LE SAVIEZ-VOUS : pour leur migration annuelle, les mâles vont en Alaska et les femelles à Hawaï. Bien joué, les filles !