S’il y a bien un jour où j’espérais que le Big One, le prochain grand tremblement de terre en Californie, ne se déclencherait pas, c’était aujourd’hui où nous allions nous promener sur la faille de San Andreas, dans le parc de Point Reyes, au nord de San Francisco.

 

 

Comme on le voit sur la carte, il y a en fait bien des occasions de se trouver sur la faille dans le sud de la Californie (où l’on s’aperçoit que la faille traverse San Francisco et que Los Angeles est en fait sur la plaque Pacifique et non Américaine).

 

 

 

 

Mais sur la promenade bucolique du parc de Point Reyes, elle est carrément matérialisée par une ligne de poteaux et on a laissé une barrière qui permet de visualiser ce qui s’est passé lors du tremblement de 1906, quand la plaque Pacifique s’est déplacée de 5 mètres vers le nord en quelques dizaines de secondes (elle se déplace en moyenne de 5 cm par an).

 

 

 

 

La photo d’une autre barrière à l’époque:

Le plus étonnant, je trouve, c’est la netteté de la faille sur cette image, comme si finalement ça coulissait assez bien, alors qu’en fait la ville de San Francisco a été dévastée par ce séisme (par contraste, celui de 1989 a eu relativement peu de conséquences).

A l’époque, outre les effondrements provoqués par le séisme lui-même, la ville a été ravagée par les incendies – les deux tiers des habitants étaient sans logis. Cela n’a pas empêché la ville, pressée de se relever de ses cendres, de décider presque aussitôt d’organiser la grande exposition internationale de 1915 pour fêter l’ouverture du canal de Panama l’année précédente.

Il en reste le pavillon des Beaux-Arts.

 

 

 

 

 

 

 

Au bout de la presqu’île de Point Reyes, le village de Bolinas, connu pour son passé hippie. Nous sommes là le bon soir pour profiter du Mardi-Gras organisé par la petite communauté, toujours haute en couleurs !