6-9 février – la baie de San Francisco sous le déluge

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Pluies diluviennes sur la baie pendant toute la semaine, alors que la saison a été déjà été bien arrosée et que les terrains sont gorgés d’eau. (Il paraît que c’est dû à la rencontre d’une masse d’air humide venue d’Hawaï et d’une masse d’air froid descendue d’Alaska ; je ne sais pas s’ils ont bien fait d’intégrer ces deux États dans l’Union.)

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La sècheresse qui sévit en Californie depuis cinq ans ne paraît qu’un lointain souvenir, même si les autorités rappellent que les réserves ne sont pas reconstituées et choisissent précisément cette semaine pour prolonger les mesures de restriction de la consommation d’eau.

Dans les zones les plus fragiles face aux intempéries parce qu’escarpées (sur la côte, dans la Silicon Valley, dans la Napa Valley où pousse la vigne), les écoles sont fermées, les alertes au glissement de terrain et à la crue éclair se multiplient. Dans toute la baie, la circulation est un enfer à cause des carambolages, chutes d’arbres et autres éboulements, ainsi que de l’état déplorable des routes, encore aggravé par la situation (dans les bulletins radio, le terme « pothole », nid-de-poule, revient toutes les deux phrases).

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Un exemple entre mille : la rue de la mairie à San Francisco, qui est défoncée comme ça tout du long…

 

 

 

 

Quant à nous, nous laissons passer l’orage dans une bibliothèque de Berkeley et, égoïstement, je me dis que je ne suis pas près de pouvoir prendre la route du Big Sur (voir article 21-22 janvier), où la situation n’a pas dû s’arranger.

PS : Entre le moment où j’ai écrit cet article et celui où je le publie, les fortes précipitations ont continué, provoquant l’évacuation de 200 000 personnes en aval du barrage d’Oreville le plus haut des États-Unis, qui menaçait de céder, des inondations et des évacuations aussi dans la Silicon Valley, etc. Cette fois-ci, tout le monde annonce plus ou moins la fin de la sécheresse, au moins dans le nord de la Californie. Et je ne résiste pas au plaisir de vous envoyer voir ça : un « trou » dans un lac de barrage dont on a enlevé la bonde dans la Napa Valley. Surréaliste  !