Le mois de janvier n’est pas le plus riant pour parcourir une portion de la Route 66 qui, reliant Chicago à Los Angeles, a servi de grand-rue à l’Amérique entre les années 1920 et les années 1960. Elle a notamment vu passer les migrations liées à la crise économique et écologique des années 1930 (voir Les Raisins de la colère), avant d’être progressivement remplacée par les autoroutes.
Aujourd’hui la nostalgie a fait son oeuvre et les villes situées sur son ancien tracé rivalisent pour attirer les touristes avec des petits musées et autres restaurants et stations-service d’époque. Mais bon, comme je le disais, ce n’est pas la haute saison…
Ainsi, le musée de la Route 66 que nous comptions voir à Clinton en Oklahoma est fermé, de même que le musée du barbelé à McLean (si, si… très important, l’histoire du fil barbelé, qui a permis de clôturer les grands espaces et les ranchs plus facilement qu’avec des barrières en bois – surtout que, des arbres, il n’y en avait plus).
Du coup, nous décidons de visiter le musée de la Route 66 à Elk, à peine quelques kilomètres plus loin, et là : bonne surprise.
Une partie seulement est en fait consacrée à la Route 66, mais on peut y faire semblant de conduire une Cadillac rose avec la route qui défile devant soi sur un écran, ou assister comme dans un drive-in à la projection des bandes annonces du Retour de la créature du lagon…

Un modèle très rare.
Et le reste des bâtiments façon village d’autrefois abrite des expositions d’une réjouissante diversité : ici des intérieurs du 19e ou du 20e siècle reconstitués, là une salle sur Miss Oklahoma élue Miss Amérique en 1981 (ça se fête), un étage sur d’anciennes gloires du rodéo, une plantation d’éoliennes de toutes les époques et une grange avec moult machines et outils, sans oublier la magnifique exposition de selles de tracteurs. On a adoré !
Puisqu’on vous dit que c’est passionnant, l’histoire du barbelé.
Le lendemain, au Texas, le Midpoint Cafe, à mi-chemin entre Chicago et Los Angeles – plus que 1 800 kilomètres avant la mer…