Le Pays cajun est une vaste région qui comprend tout le sud de la Louisiane et se prolonge même un peu au Texas, donc s’en faire une idée en deux jours est une gageure, mais nous nous y sommes employés : découverte des bayous (qui sont des cours d’eau et non des marécages), promenade en bateau sur les marais, expériences culinaires (gombos aux écrevisses et peanut butter pie à se damner) et soirée dansante au son d’un orchestre cajun.
Bien sûr, avant tout cela, nous avions fait nos devoirs et nous étions passés au centre culturel pour réviser l’histoire de nos lointains cousins Acadiens (cajun – dites « cadjeune » – est une déformation anglaise du mot Acadien). Ces derniers furent chassés de Nouvelle-Écosse (aujourd’hui au Canada) en 1755 et finirent par trouver asile sur ce bout de Louisiane française pas forcément très hospitalier.
Mais s’il y a une chose que nous n’avons pas réussi à faire, c’est trouver des gens qui parlaient français. En revanche, trois sexagénaires, à des endroits différents, m’ont expliqué que leurs parents le parlaient, mais n’avaient pas voulu qu’eux-mêmes apprennent – des parents qui étaient donc enfants à l’époque (les années 1920-1950) où sévissait une sévère interdiction de parler français à l’école.
Tout ça n’a pas valeur scientifique, mais c’est un fait que quand on traverse rapidement la région, la présence indienne est aujourd’hui pratiquement aussi visible (à cause des réserves et des casinos associés) que l’héritage linguistique français…
Les bayous Teche et Lafourche :
La cathédrale de Lafayette avec son chêne vieux de 500 ans et ses branches de 70 mètres soutenues par des étais:
Les marais du lac Martin (sans moustiques !) :
Le Saviez-Vous ?
Ici, on faisait grand usage de la mousse espagnole, qu’on récoltait pour en bourrer les matelas ou encore les sièges de voiture, comme ceux de la célèbre Ford T.
Vous ne trouvez pas qu’il a l’air de se marrer ?
C’est peut-être à cause de la brochette de tortues qui font leur aérobic !