Le quartier cubain de Miami ne vaut pas tant pour le pittoresque, tout relatif, de sa rue emblématique (la Calle Ocho) que par la vitalité de sa communauté.
Justement, depuis la mort de Fidel Castro il y a quatre jours, Little Havana est devenu la destination obligée de tous les médias qui veulent recueillir la réaction des exilés de plus ou moins longue date. Soir et matin, les micros se tendent devant le Versailles (restaurant, café), célèbre lieu de convivialité et de militantisme démocratique (voir la banderole ci-dessous).
Les reporters télé mettent aussi en scène leurs interventions devant le monument de commémoration de la baie des Cochons ou vont interroger, à deux rues de là, les petits vieux toujours fidèles au poste dans le Maximo Gomez Park.
Sans surprise, les Cubains avec qui nous discutons n’espèrent pas grande révolution de cette mort depuis longtemps annoncée, mais poussent quand même un soupir de soulagement. C’est au moins une occasion de se retrouver et de discuter, avec un petit poids en moins sur les épaules…