8 novembre – parc national de Congaree

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Nous avons fait route de la Géorgie à la Caroline du Sud à la nuit tombée, et c’est donc au matin que nous découvrons un habitat très différent de ce dont nous avions l’habitude jusqu’ici : des maisons « ranch » (de plain-pied) et, dans les jardins, nos premiers palmiers (qui ont donné son surnom à l’Etat : Palmetto State).
Sur la route de Charleston, et avant de retrouver le marigot politique ce soir, petite étape dans les marais du parc national de Congaree. Parmi les parcs nationaux, c’est un des plus récents, et pas le plus sexy : aller me promener dans une forêt alluviale infestée de moustiques ? Je n’aurais sans doute pas accepté plus d’une heure de détour, mais ce fut très instructif.

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Sachez que les forêts alluviales (c’est-à-dire périodiquement inondées par la crue de fleuves) sont de très importants réservoirs de biodiversité pour la planète ; qu’on trouve notamment ici des arbres parmi les plus grands des Etats-Unis; et que le Sud-Est du pays était largement recouvert de ces forêts (notamment les rives du Mississippi) avant qu’elles ne soient impitoyablement exploitées au point de pratiquement disparaître dans la première moitié du 20e siècle. Sur la carte, la petite poche de Congaree apparaît comme un dernier vestige, qui méritait donc notre hommage et tout l’intérêt de botanistes en herbe que nous lui avons accordé.

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(A l’heure où j’écris, un séisme politique vient de se produire et ce billet paraîtra peut-être décalé. Mais j’y tiens. C’est très important, les arbres. Et avec un peu de chance, ils seront encore là quand Trump n’y sera plus.)

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Notre premier champ de coton !