Il faudrait être très difficile pour ne pas tomber sous le charme de Mount Vernon, résidence de George Washington, premier président des Etats-Unis (1789-1797).

Washington par G. Stuart en 1797
Le site seul, avec sa vue sur le Potomac, serait déjà époustouflant, mais la maison de maître, les dépendances et le parc, à la fois relativement rustiques et magnifiquement entretenus forment une suite de tableaux auxquels on a peine à s’arracher.
Dans le parc, un débarcadère accueille les mini-croisières qui permettent de venir de Washington, à une trentaine de kilomètres.
Et un musée en lisière de la propriété retrace avec vidéos, mises en scène pyrotechniques, saynètes avec mannequins, etc., la vie du général qui, après avoir mené le pays à la victoire pendant la guerre d’Indépendance, accepta d’en assumer la présidence pendant deux mandats, puis refusa d’en briguer un troisième alors que certains l’auraient carrément vu roi. La clé de la démocratie, estimait-il, réside dans des passations de pouvoir paisibles et non contestées. (Peut-être qu’à 67 ans, il se sentait aussi trop vieux pour commencer une carrière de dictateur et que le pouvoir dynastique a moins d’attrait quand on n’a pas d’enfant – fin de la parenthèse cynique).
On trouve aussi dans ce musée des curiosités comme le dentier du malheureux qui, malgré ses soins, avait dû se faire arracher toutes ses dents et avait de ce fait un sourire notoirement crispé (voir tableau plus haut ; on nous précise que le dentier était notamment constitué d’ivoire d’éléphant et de dents de rhinocéros).
Halloween n’est pas loin, mais, non , décidément, on va plutôt garder le souvenir du grand homme d’Etat ami de la France et des Français (Lafayette, Rochambeau, etc.) et retourner voir une dernière fois la façade de Mount Vernon.