La petite ville Alexandria est un peu le pendant, en aval de Washington et sur la rive droite du Potomac, de ce qu’est le quartier de Georgetown en amont et sur la rive gauche : des localités qui ont eu leur heure de gloire aux 18e et 19e siècles, quand elles avaient une activité portuaire importante (notamment liée à l’esclavage), qui ont gardé de cette époque de beaux centre-ville avec des maisons de style colonial ou fédéral, qui ont su rénover leur façade sur le Potomac (Alexandria a transformé son usine de torpilles en centre abritant des ateliers d’artistes) et qui sont aujourd’hui les banlieues chics et élégantes de Washington.
C’est par grand-vent que nous nous promenons aujourd’hui à Alexandria – peut-être les derniers mots de l’ouragan Matthew qui vient de balayer les côtes de Floride, Géorgie et Carolines ?
(Il faut avouer que Christ Church, que fréquentait George Washington et où vient tous les ans se recueillir le président en exercice, a pour nous un léger air de déjà-vu : toutes les églises, mairies, bibliothèques et autres bâtiments publics de cette époque sont dans le même style. Il est temps que nous changions de région !)
Cette minuscule maison bleue est une « spite house », c’est-à-dire une maison construite uniquement dans le but de contrarier le voisin (en l’occurrence de l’empêcher d’utiliser l’allée…).