27-30 août – Havre de Grace, le lit où Lafayette a réellement dormi

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L’avantage de traverser des régions un peu moins balisées par les guides, c’est que cela donne l’occasion de suivre son instinct ou les panneaux « scenic byways » (détour de charme) dont les autorités touristiques américaines ne sont pas avares. Et, par exemple, de décider de faire étape à Havre de Grace simplement parce que le nom est joli.

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Ce nom, Havre de Grace le doit selon la légende à Lafayette, qui est passé dans ce petit port pendant la guerre d’Indépendance et qui lui a trouvé une ressemblance avec Le Havre en Normandie.

Aujourd’hui la ressemblance n’est pas vraiment frappante ! et c’est tant mieux pour nous qui avons passé plusieurs jours au bord de la marina.

 

Mais malgré la chaleur, pas question d’aller se rafraîchir dans l’eau. Car Havre de Grace se trouve au bord de la baie de la Chesapeake, où la baignade est pratiquement partout interdite pour cause de pollution et de prolifération des algues.

Plus de 10 millions de personne habitent à proximité immédiate de cet estuaire très long (300 km) et peu profond, qui reçoit par ailleurs les eaux de nombreux fleuves, dont le Potomac sur lequel se trouve Washington D.C.

Or dans les années 1970, la baie avait la réputation d’être un vaste égout à ciel ouvert, ce qui rendait les crab cakes, spécialités du coin, légèrement moins appétissants. La prise de conscience écologique est passée par-là, d’autant que de gros intérêts sont en jeu (pêche, tourisme), mais le milieu reste fragile et la coordination entre les territoires concernés (six Etats et Washington D.C) difficile.

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Fin octobre, à Virginia Beach, nous aurons atteint l’embouchure de la baie.