Avant d’arriver pour de bon au royaume de John Ford demain (à Monument Valley), déjà un petit clin d’œil à son oeuvre avec le titre de cet article ; titre qui s’est imposé à moi parce que le canyon de Chelly est vraiment un petit paradis verdoyant, caché au cœur du plateau désertique du Colorado.
Un paradis même beaucoup plus verdoyant et arboré qu’en 1929, lorsque Charles Lindbergh mena toute une campagne de photographies aériennes à des fins archéologiques dans la région.
Il semblerait que l’explication tienne au fait qu’il y a moins de pâturage qu’à l’époque. Mais si la vallée, située en plein cœur de l’immense réserve navajo, est interdite d’accès sans guide, c’est bien parce que des familles continuent à l’habiter et à y cultiver des lopins de terre (et aussi pour éviter des déprédations du patrimoine archéologique par les touristes).
Au fond de la vallée, un petit groupe à cheval emmené par un guide traverse la rivière.
Seule exception : le sentier qui permet de descendre voir de près la White House, vestige d’un village anasazi du 12e siècle (les Anasazis sont les ancêtres des Indiens pueblos, qui ont précédé les Navajos dans la région).
Je continue ma galerie photo d’écureuils poseurs (mais caméléons).
Dans le canyon voisin, Mummy Cave Ruin (très joli, mais quelle idée d’aller se percher là-haut ? En fait, les archéologues ne savent pas trop. Mais nous, on voit un visage dans la paroi.)
Enfin, au bout de la route touristique et en guise de clou du spectacle, le fantastique Spider Rock s’élance du fond de la vallée. Et au milieu coule une rivière d’arbres, mi-turquoise, mi-émeraude.