21 avril – Ah ! enfin le match de base-ball…

 

Phoenix

Le base-ball est à l’Amérique ce que le football (soccer) est en Europe et dans beaucoup de régions du monde : le sport fédérateur, celui qu’on peut pratiquer avec un minimum de matériel sur n’importe quel terrain à peu près plat, celui auquel jouent les gamins de tous les villages. Des terrains et des grands ou petits joueurs de base-ball, nous en avons vu partout pendant notre périple et nous étions donc impatients d’assister à un vrai match.

IMG_1763Ce fut donc le 21 avril, les Dodgers de Los Angeles contre les Diamondbacks d’Arizona dans le Chase Stadium de Phoenix – un choix finalement assez judicieux puisque, loin d’être relégué en banlieue, le stade se trouve au beau milieu d’un centre-ville informe où un pâté de maison sur deux est occupé par un parking ; de ce fait, il ferait presque figure de principal monument !

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Comme les enfants connaissent les Dodgers de nom, ils choisissent de les soutenir et se peignent à leurs couleurs. Quant à moi, je prends lâchement le parti de l’équipe locale : comme je suis certaine de pas comprendre toutes les subtilités du règlement, je préfère me rallier à la foule majoritaire afin de pouvoir m’enthousiasmer avec elle à bon escient…

Le but du jeu : frapper dans une balle avec une batte afin de se donner le temps à soi-même et à ses coéquipiers déjà avancés sur des bases d’accomplir un tour de terrain.(« Ah, c’est comme la thèque, alors ! » Voilà.)

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P1100761Sauf qu’on s’aperçoit en assistant au match qu’il est en fait très fréquent que le lanceur rate trois lancers contre un batteur et très fréquent qu’un batteur rate trois bonnes balles. Par ailleurs, les manches (il y en a neuf) s’arrêtent de manière abrupte selon une logique qui échappe au néophyte et qui est très décevante quand on croyait justement qu’une équipe allait marquer un point.

P1100765Moyennant quoi, un match de base-ball peut assez facilement donner lieu à des scores très faibles, comme je l’ai découvert en regardant le tableau des résultats de la soirée. (En fait, c’est la loterie : on peut avoir 2 à 1, un score de foot, ou 14 à 15, ou n’importe quoi entre les deux.)

Donc on peut aussi facilement s’ennuyoter, ce qui explique l’attention un peu flottante des spectateurs dans les moments de creux (et quand on a un creux, c’est bien connu, il faut manger) et la nécessité d’organiser des animations périodiques (lancers de tee-shirt, concours divers, kiss cam…). L’organiste ponctue aussi les moments forts de la partie, dans un style qui rappelle un peu Tournez Manège, et l’écran géant encourage les spectateurs à faire du bruit.

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Taylor des Dodgers vient de frapper un homerun. (Et la photographe Valentine est fière.)

Dans notre cas, petit miracle à la huitième manche, au bout de deux heures et demie : les Diamondbacks, soudain inspirés et bien aidés par les mauvais lancers des Dodgers, complètent neuf tours de terrain en une manche, exploit assez rare qui leur assure la victoire.

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Au final, le stade est euphorique et je suis ravie : je le savais bien, que les Diamondbacks étaient les meilleurs !

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