J’avoue : si je tenais à remonter jusqu’à Memphis et à voir Graceland, c’était un peu pour voir la ville où était née le rock et beaucoup pour pouvoir me moquer de ce temple du mauvais goût légué par un beauf sur le retour.
Et j’avoue encore : je suis repartie de Memphis un peu plus calée sur l’histoire du rock et pour ainsi dire fan d’Elvis Presley (au point d’envisager de voir ses films !).
Il faut préciser qu’à Graceland, à défaut d’être toujours vivant, Elvis est toujours jeune et fringuant. Vous pouvez chercher (vous pensez bien que je l’ai fait), nulle part, ni dans la maison, ni dans les différentes expositions thématiques, ni dans les dix boutiques-cadeaux vous ne trouverez la moindre image un peu moins glorieuse, la moindre allusion à sa déchéance et aux conditions de son décès. Il nous a quittés, c’est tout. D’ailleurs, il n’a pas non plus divorcé de Priscilla.
Et pourquoi pas, après tout ? Cela laisse toute la place à sa carrière véritablement phénoménale, et puis les enfants aiment bien rêver ; justement les miens ont adoré la décoration de la maison (une fois passée la façade étonnamment classique, c’est toute une époque), sans parler des différents costumes. Quant à nos deux CD d’Elvis, ils tournent désormais en boucle dans la voiture… Mais that’s all right, mama : It’s now or never !