
Comme les choses sont bien faites, la Blue Ridge Parkway nous dépose aux portes du parc national des Great Smoky Mountains, à cheval entre Caroline du Nord et Tennessee, dans la petite ville de Cherokee.
Cherokee : notre première réserve indienne. Notre premier casino et, alentour, les boutiques de prêteurs sur gages et les armureries, les motels et les campings miteux, la surexploitation touristique… Après la Blue Ridge Parkway, retour à la vraie vie ! Une vraie vie dans laquelle les Indiens Cherokee ont été chassés de la région en 1838 et ont dû suivre ce qu’on a appelé le Trail of Tears (sentier des larmes) pour aller s’installer à 3 000 kilomètres de là dans l’Oklahoma. Ceux qui vivent ici aujourd’hui sont les descendants de la soixantaine de familles qui avaient obtenu de rester dans l’Est.
Comme la Blue Ridge Parkway, le parc national des Great Smoky Mountains est né dans les années 1930 sous Roosevelt, avec le double objectif de préserver le patrimoine naturel et culturel de la région et d’employer massivement les chômeurs à de grands projets. Si seulement chaque crise pouvait engendrer d’aussi belles réussites !

Le paysage a beaucoup changé depuis les années 1920, où la montagne était complètement déforestée. Malheureusement depuis les années 1970 les pins sont victimes des pluies acides et d’un insecte venu d’Europe.
Le matin, arrêt à l’accueil des visiteurs, où l’on découvre les divers bâtiments et activités d’une ferme traditionnelle des Appalaches (maïs, pommes, porc…).

Enigme 1 : quel est le principal usage de cette cabane ?

Enigme 2 : quelle est cette plante ?
Vu le matin :
Et vus le soir :

Bon, on ne va pas vous mentir, on n’était pas vraiment tous seuls à avoir repérés les élans, les rangers ont dû jouer les agents de la circulation…
Réponse de l’énigme 1 : c’est l’ancêtre du frigo ! Vous faites passer un petit cours d’eau bien froide dans une cabane et la fraîcheur qui y règnera vous permettra de conserver vos aliments.
Enigme 2 : c’est du sorgho, une plante originaire d’Asie et d’Afrique, avec laquelle on fabriquait de la mélasse. Bien sûr, il a fallu que j’en achète un pot pour goûter. Well, it’s an acquired taste, comme on dit en anglais : il faut apprendre à aimer…