Ana, une collègue traductrice qui habite la banlieue de Philadelphie, a proposé que nous nous retrouvions à Ocean City, sur la côte, pour une journée-plage.
Ocean City, m’a-t-elle expliqué, est typiquement américain, ça vaut le coup d’oeil. Malheureusement, on est dimanche, il fait très beau et il est impossible d’imaginer se garer près du front du mer où est installée une fête foraine comparable à celle que nous avons vue à Coney Island. Plus loin, la plage, très belle et très paisible, est en revanche bordée de maisons en bardeaux qui rappellent davantage Cape Cod.
Puis Ana a gentiment entrepris de nous faire la visite guidée d’une vraie banlieue à l’américaine, celle que nous n’avions pas encore vue, sauf à la télé, parce que le GPS n’a aucune raison de nous y conduire ; dans cette banlieue-là, située à trois quarts d’heure du centre-ville de Philadelphie, on ne survit pas sans voiture (il n’y a pas de « commerces de proximité »), les rues sont très larges, il y a des pelouses impeccables et sans clôture devant les maisons, mais on ne connaît pas forcément grand-monde à part ses voisins immédiats.

la première d’une longue série de bibliothèques municipales
La bibliothèque municipale, l’école primaire, le collège et ses belles installations sportives, le lycée (où les pom-pom girls sont déjà à l’entraînement), les chaînes de magasin à connaître, le concessionnaire où elle a acheté sa voiture en leasing, elle nous a tout montré… La vraie vie.
Ana, c’est le rêve d’immigration américaine toujours en marche. Car si elle mène une existence qui ressemble à la quintessence de l’Amérique des banlieues, Ana n’est pas américaine : elle est brésilienne. Son mari et elle sont arrivés il y a dix ans. Ils en rêvaient depuis longtemps et n’envisagent pas une seconde de repartir. Leur fils aîné vient de faire son entrée à l’université.
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