Quiconque a vu au moins une fois Autant en emporte le vent (et j’avoue l’avoir vu plus d’une fois) ne peut ignorer que la bataille de Gettysburg fut le tournant qui marqua le début de l’inéluctable défaite du Sud face au Nord lors de la guerre de Sécession. Trois jours durant, les troupes de Lee et Meade manœuvrèrent et s’affrontèrent sur ces collines de Pennsylvanie, jusqu’à ce qu’une charge sudiste inconsidérée (et donc suivie d’un carnage) ne scelle le sort des deux armées.
Plus de 50 000 morts en trois jours, 27 000 cadavres d’un côté, 24 000 de l’autre. La nécessité s’est rapidement fait sentir (y compris au sens olfactif du terme) de créer un cimetière national, qui fut officiellement inauguré quelques mois plus tard par Lincoln. C’est à cette occasion qu’il prononça le célèbre « discours de Gettysburg », que tous les petits Américains devaient autrefois savoir par cœur. (Il paraît que ce n’est plus le cas ; tout se perd.) Quelques phrases simples, faites pour rappeler à ses compatriotes pourquoi ils se battaient : « pour que cette nation connaisse un renouveau de liberté et que le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ne disparaisse pas de notre planète ».
Un tour du cimetière avec un ranger se révèle une nouvelle fois riche en anecdotes racontées avec brio. On peut aussi visiter le musée et faire le tour du champ de bataille en voiture.
Au bord de la route se succèdent plus de 1 300 monuments, dont certains ont pour le moins cherché (et trouvé) l’originalité !