J’avais prévu de passer une journée, peut-être deux dans le Pennsylvania Dutch Country, mais baste, la nature est trop belle, nous avons besoin de nous ressourcer après la ville et de consacrer du temps aux derniers apprentissages et réglages techniques avant qu’Yves ne nous abandonne lâchement. Nous nous attardons donc dans cette petite région à 100 kilomètres à l’ouest de Philadelphie où est encore vivant l’héritage laissé par les anabaptistes (mennonites, amish) d’origine allemande qui s’y sont installés au 18e siècle. Au menu : choucroute et shoofly pie (tarte à la mélasse et à la muscade).
Nous passons le premier jour à côté du Landis Valley Museum (encore un de ces villages reconstitués, cette fois-ci un bourg du 19e siècle) et le deuxième à Ephrata (monastère du 18e siècle où l’on pratiquait un ascétisme extrême sous la houlette d’un prédicateur forcément allemand).
Et le troisième jour, nous suivons les bons conseils du Routard et, après un atelier bretzels (nous ne reculons devant rien) à la petite fabrique Julius Sturgis à Lititz, nous embarquons un guide mennonite à bord de notre camping-car. Pour la modique somme de cinquante dollars, celui-ci nous guide pendant plus de deux heures à travers le pays amish et nous éclaire (en français !) sur les spécificités de leur mode de vie. Cela permet de s’éloigner des grands axes où s’alignent les hôtels et commerces de cette région hyper-touristique et cela atténue le côté « zoo humain » que je craignais un peu. Carl nous emmène même dans une ferme qui ne sent pas trop son usine à touristes – épatant !

Une ferme amish typique, où chaque bâtiment abrite une génération.

Les chevaux, mode de transport essentiel

et la fabrique de buggys qui va avec.

Sinon, il y a aussi la trottinette-vélo amish !