Pour tous les Américains, la bataille de Concord-Lexington qui se déroula en 1775 dans ces deux bourgs des environs de Boston fut l’escarmouche qui mit le feu aux poudres de la guerre d’Indépendance contre les Anglais. On peut aujourd’hui revenir sur les lieux des principaux affrontements et comprendre les enjeux et le déroulement de la bataille dans les points d’accueil des visiteurs. Une promenade très agréable et instructive comme le National Park Service sait les faire.
Le pont qui fut le théâtre des premiers tirs
et la célèbre statue du Minute Man – c’est-à-dire du patriote prêt à se mobiliser dans la minute… même s’il n’a apparemment pas fini de labourer son champs !
Le très recommandable Main Street Cafe de Concord…
et ses drôles de bonhommes-couverts.
Mais quand on est traductrice littéraire, passer à Concord, c’est aussi visiter avec une certaine émotion la petite (toute petite !) ville qu’on peut considérer comme le berceau de la littérature américaine : penser qu’ici ont vécu en même temps, au milieu du 19e siècle, Ralph Waldo Emerson (auteur d’une déclaration d’indépendance de la littérature américaine), Henry David Thoreau, Louisa May Alcott (Les Quatre Filles du docteur March), Nathaniel Hawthorne (déjà croisé à Salem) et, last but not least, Herman Melville (Moby Dick)!
A propos de Thoreau, qui relata dans son fameux Walden ses deux années de vie dans les bois, on peut aller au Walden Pond pour voir la reconstitution de sa cabane, une statue et le lac dont il est question dans le livre. Et se rappeler que Thoreau, courageux mais pas téméraire, n’était tout de même pas allé chercher très loin son expérience de vie sauvage puisque la cabane se trouvait à deux kilomètres de la ville où vivaient tous ses amis !
Notre ami Thoreau et sa cabane.
Et le Walden Pond, aujourd’hui aménagé pour la baignade.
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