Mon Guide Vert aime bien qualifier les villes du Sud de « belles endormies » (à la fois Charleston et Savannah y ont droit), de sorte que notre premier contact avec Savannah fut assez surprenant puisque nous sommes arrivés par la zone industrialo-portuaire, laquelle est très grande et très active. C’est tant mieux pour l’économie de la ville et c’était parfait pour illustrer le cours de géographie de CM2 de Christian, mais moins pour entretenir les fantasmes de Vieux Sud.
Ainsi, aidée par les brochures touristiques, je me représentais la rivière Savannah plutôt comme ça :
Et sur les quais du centre-ville, j’ai en fait découvert ça (notez que le bateau à aube est toujours là) :
Même chose vers l’aval :
On trouve quand même dans le quartier des quais l’ancienne bourse du coton (qui date du temps, à la fin du 19e siècle, où les cours mondiaux du coton étaient définis à Savannah) et des bars et boutiques sympathiques.
Mais ce qui est vraiment agréable à Savannah, c’est de parcourir le quartier résidentiel, dont le plan quadrillé ne compte pas moins d’une vingtaine de places arborées et entourées de belles demeures historiques.
Parmi celles-ci la Owen-Thomas House, où Lafayette a dormi (si, si !) et du balcon de laquelle il a prononcé un discours lors de la triomphale tournée qu’il fit aux Etats-Unis en 1824-1825, à la veille du cinquantenaire de la guerre d’Indépendance.
et la Mercer William House, lieu du fait divers qui inspira le livre et le film Minuit dans le jardin du bien et du mal. Le crime s’est produit dans les années 1980 et la maison est déjà devenue un musée…